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Ambroisie à feuilles d’armoise

Ambrosia artemisiifolia

11.11.2020 | Annie DAMON

Si l’ambroisie, dans nos souvenirs scolaires ou... d’Astérix, fait référence au nectar délicieux des dieux grecs, l’ambroisie à feuilles d’armoise n’a aucun lien avec la mythologie.

L’ambroisie à feuilles d’armoise est une plante envahissante originaire d’Amérique du Nord. Elle s’est développée depuis les Alpes, la vallée du Rhône, avant d’atteindre l’Occitanie.

Très allergisante, cette plante exotique est classée comme nuisible pour la santé humaine et fait l’objet d’une législation visant à son élimination.

Comment la reconnaître et l’identifier ?


Une vidéo de 14 mn peut vous aider, ainsi que la fiche de l’espèce sur notre site

Le cycle de la plante

Germination  de septembre à avril jusqu’à fin juillet
Floraison  de juin à août-septembre
Grenaison  graines matures en septembre-octobre
Ressemis  à partir de septembre

Une plante allergisante

L’ambroisie à feuilles d’armoise est une des plantes les plus allergisantes et, pour cela, fait l’objet d’une carte vigilance pollen et de prévisions de pollinisation de la part du Réseau National de Surveillance Aérobiologique (voir www.pollens.fr).

Il suffit de quelques grains de pollen d’ambroisie par mètre cube d’air pour que les symptômes apparaissent. Comme pour toutes les allergies aux pollens (bouleau, noisetier, graminées, cyprès...), la pollution urbaine est un facteur aggravant.
Plus une personne est exposée au pollen d’ambroisies, plus les effets néfastes augmentent.

Des mesures prises contre la prolifération de l’ambroisie

L’ambroisie est combattue au niveau mondial.

Face à ce problème de santé publique, un programme national de lutte a été mis en œuvre depuis 2017. Fondé en 2011, l’observatoire des ambroisies, piloté par FREDON France, y participe.

Dans chaque département, le préfet détermine, par arrêté préfectoral, les mesures à mettre en œuvre sur ce territoire et leurs modalités d’application car l’obligation de lutte et de non dissémination est applicable sur toutes surfaces, sans exception, du domaine public aux propriétés privées. En Haute-Garonne, l’arrêté préfectoral et le Plan d’action départemental de lutte contre les ambroisies du 12 juillet 2019 détaillent ces mesures .

Tel que le précise le Guide de gestion de l’ambroisie à feuilles d’armoise : « Le maire est le premier acteur de terrain et la première personne concernée par la sécurité sanitaire de ses concitoyens. Il doit se référer à la réglementation spécifique à la lutte contre les ambroisies existantes et gérer le risque ambroisies par des mesures proportionnées. » (in Plan départemental de lutte contre les ambroisies du 12 juillet 2019, p. 89).

Au niveau de la commune, l’élu compétent, Frédéric Lemagner, que nous avons contacté, nous a précisé qu’un référent communal est chargé de traiter cette question, en particulier suite à un signalement. La commune peut intervenir directement sur l’espace public mais, s’il s’agit d’un espace privé, elle contacte le propriétaire pour qu’il intervienne.

Qu’elle se situe sur un espace public ou sur une propriété privée, il est fortement conseillé de signaler la zone infestée par l’un des moyens suivants :

  • localement, en appelant à Balma Allo Mairie 0800 008 168 (appel gratuit)
  • ou le site http://www.signalement-ambroisie.fr/ Onglet « signalement »
  • ou l’Application mobile Signalement Ambroisie à télécharger gratuitement
  • ou l’adresse mail contact@signalement-ambroisie.fr

Merci d’adresser, simultanément, votre signalement d’ambroisie par mail à apcveb @ free .fr ou en déposant votre signalement directement sur le site Biodiv.Balma pour que nous puissions suivre les observations sur Balma.

Que pouvons-nous faire ?

Ce problème de santé publique croissant n’est pas une fatalité. Une action collective est possible pour éviter que l’ambroisie ne se développe et afin qu’un contrôle puisse être mis en place.

Le particulier, l’agriculteur... ont un rôle à jouer au même titre que les collectivités territoriales.

Pour l’agriculteur, l’ambroisie constitue une nuisance agricole car ce sont des adventices concurrentielles des cultures qui provoquent pertes de rendement, désherbage supplémentaire, voire déclassement de la récolte.

Dans son jardin, l’élimination est moins contraignante.

Pour éradiquer cette plante, l’arrachage doit être effectué avant la floraison. D’autres alternatives existent : la végétalisation (l’ambroisie se développant sur des espaces dépourvus de végétation), la tonte répétée, le désherbage thermique. L’élimination chimique est fortement déconseillée.

Pour les personnes allergiques, surtout en période de floraison, l’élimination de l’ambroisie (l’arrachage notamment) impose de se protéger en utilisant du matériel adapté : gants, lunettes et masque.

Si l’ambroisie commence à former des graines, il est conseillé de mettre les pieds d’ambroisie dans un sac hermétique à déposer dans le conteneur Ordures ménagères (qui sont ensuite incinérées).

Il est interdit de s’en débarrasser dans le milieu naturel. Il est fortement recommandé de ne pas les déposer dans son compost, ni dans le conteneur Déchets verts, surtout en période de formation des graines.

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