21.08.2023 |
Qui n’a pas entendu ces quelques réflexions : « Ce n’est pas bien entretenu. Ce n’est vraiment pas joli. » ou mieux encore « Que font les agents municipaux des espaces verts ? ».
Eh bien non ! Pour favoriser la biodiversité et préserver des espaces naturels, laisser pousser les herbes et fleurir les fleurs sauvages permet à la nature de reprendre ses droits. C’est ce que l’on appelle « la fauche tardive ».
Après des échanges entre M. Lemagner, adjoint au Maire en charge de l’environnement, Mme Dal-Ben, chef du Service des espaces verts de la ville de Balma et des membres de l’Association de Protection du Cadre de Vie et de l’Environnement Balmanais (APCVEB), le principe d’une fauche tardive a été validé sur la prairie du rucher, biotope du papillon protégé, l’Azuré du serpolet.
Aussi, à ce jour, cette zone n’est pas encore fauchée contrairement aux pratiques précédentes où la tonte avait lieu dès début juillet. Cette tonte tardive permet aux fleurs sauvages de s’épanouir et de fructifier et surtout de préserver les pollinisateurs : abeilles, papillons, fourmis, coléoptères, coccinelles, etc.
En ce mois d’août, si vous avez envie d’une balade dans un espace naturel remarquable, faites une escapade matinale à la prairie du rucher.
Tout d’abord, vous y verrez encore de multiples fleurs : centaurées, scabieuses, origans, chicorées sauvages…. et de nombreuses abeilles du rucher voisin venir les butiner.
De plus, alors que précédemment plus aucun papillon n’était observé après les tontes de juillet, vous serez surpris par le nombre d’espèces rencontrées : plus de 25, observées et photographiées le 11 août !
La prairie du rucher devrait rester en l’état jusqu’à l’automne. Ainsi, de nombreuses espèces de papillons pourraient pondre et leurs chenilles, se délecter de leurs plantes hôtes et préparer la nouvelle génération de lépidoptères.
Il est également important de signaler que les graines des plantes de cette prairie serviront de nourriture à de nombreux oiseaux lors de leur halte migratoire de septembre.
Pas de doute : le fauchage tardif d’espaces verts est porteur d’espoir. Les bénéfices en matière d’environnement et de biodiversité sont considérables.
Gageons que cette pratique se pérennise sur ce site et profite à d’autres parcelles de notre commune !